Bartosz Wawryszuk

Hausse des immatriculations d’entreprises et des faillites : le transport au cœur des mouvements

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Un changement notable par rapport au trimestre précédent : les données les plus récentes montrent qu’au deuxième trimestre de cette année, le nombre d’immatriculations de nouvelles entreprises dans l’Union européenne a fortement augmenté. Le secteur des transports est particulièrement concerné. Dans le même temps, le nombre de déclarations de faillite a lui aussi progressé.

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Au premier trimestre de cette année, les immatriculations de nouvelles entreprises dans l’UE avaient reculé par rapport au trimestre précédent, l’indice (ajusté des effets saisonniers) atteignant 101,4 points contre 107,3 points au quatrième trimestre 2024. Ce niveau au T1 est le plus bas depuis le quatrième trimestre 2022.

Mais au deuxième trimestre, on observe un rebond : l’indice atteint 106,1 points, un peu en dessous des 107,3 points du T4 2024. (Rappel : base de l’indice = 100 en 2021, année à partir de laquelle les données sont obligatoires. Avant, la collecte était volontaire.)

Immatriculations : où ça monte… et où ça baisse

Parmi les États membres, les plus fortes hausses d’immatriculations trimestre sur trimestre se trouvent aux Pays‑Bas (+57,7 %), en Espagne (+27,6 %) et en Roumanie (+19 %). À l’inverse, les plus fortes baisses concernent le Danemark (‑18,2 %), Chypre (‑8,4 %) et l’Allemagne (‑6,2 %). D’autres pays comme la Pologne (‑0,5 %), l’Italie (‑4,8 %) ou la Hongrie (‑0,7 %) affichent également des reculs, bien que moindres.

Transport : le secteur qui carbure

Comme au trimestre précédent, le secteur du transport et de l’entreposage/logistique détient le palmarès de la plus forte hausse des immatriculations nouvelles au T2. L’augmentation trimestre sur trimestre dépasse les 13 %.

Les secteurs de l’hébergement‑restauration et ceux de l’éducation, de la santé et de l’action sociale suivent, avec respectivement +3,2 % et +0,7 %.

À l’opposé, le commerce, malgré une hausse de +4,7 % d’un trimestre à l’autre, reste nettement en dessous de son niveau de base — son indice actuel est d’environ 91 points.

Faillites : légère hausse mais au plus haut depuis des années

Parallèlement à la montée des immatriculations, les déclarations de faillite ont augmenté, bien que plus modérément : +1,7 % entre le premier et le deuxième trimestre. Cet indicateur, ajusté des effets saisonniers, atteint son plus haut niveau depuis 2018.

Important : Eurostat rappelle que déclarer une faillite ne signifie pas nécessairement la fermeture de l’entreprise — c’est un signal précoce, une mise en route d’une procédure légale.

Où la faillite monte… où elle baisse

Certains États connaissent des hausses spectaculaires de déclarations de faillite : la Lettonie (+70,7 %) et Chypre (+66,8 %) en tête, mais le rapport insiste que ces variations sont souvent dues aux petits effectifs absolus, rendant les indices très volatils.

Dans les grands pays, les augmentations sont plus modérées : Italie (+10,7 %), Hongrie (+9,3 %), Roumanie (+17,7 %). Par contre, les plus fortes diminutions sont enregistrées en Estonie (‑28,7 %), Espagne (‑8,3 %), Suède (‑8,1 %), Croatie (‑7,1 %) et Pologne (‑4,9 %).

Transport aussi dans les faillites : attention

Le secteur du transport et de l’entreposage/logistique voit aussi une hausse des déclarations de faillite, mais modérée (+3,8 %) sur le T2. Ce n’est pas aussi marqué que la montée des immatriculations ni que dans d’autres secteurs comme l’information‑communication, qui affiche +13,6 %.

D’une manière générale, sur les huit grands secteurs examinés, quatre (dont le transport) voient les faillites progresser au T2, tandis que les quatre autres enregistrent une baisse. Le secteur transport/entreposage atteint un indice de faillite de 178,7, le troisième plus élevé depuis 2018, derrière les T3 et T4 2024 où les niveaux étaient autour de 190,5 et 179,5 respectivement.

Perspective

Ce double phénomène — hausse des immatriculations et, dans une moindre mesure, des faillites — reflète une forte polarisation de l’économie européenne : certains secteurs comme le transport et la logistique semblent en pleine dynamique, portés possiblement par des besoins accrus post‑COVID ou par des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, tandis que d’autres font face à des difficultés structurelles.

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