Les contrôles seront prolongés pour six mois, du 1er novembre 2025 au 30 avril 2026. La France applique des contrôles temporaires à ses frontières internes depuis le 1er mai 2024, prolongeant systématiquement cette mesure.
Selon la dernière notification transmise à la Commission européenne, le gouvernement français justifie cette décision par la nécessité de faire face à des menaces graves pour l’ordre public et la sécurité intérieure.
Des contrôles sur l’ensemble des frontières
La mesure concerne toutes les frontières internes du pays – terrestres, maritimes et aériennes – incluant les passages avec la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg, la Suisse, l’Espagne et l’Italie.
Bien que qualifiés de temporaires, ces contrôles sont devenus une composante durable de la politique de sécurité nationale. Paris affirme qu’ils restent indispensables pour prévenir les infiltrations de personnes potentiellement liées à des réseaux radicaux et protéger la population.
Terrorisme, criminalité et migration illégale en cause
Les autorités françaises expliquent cette décision par la persistence de la menace terroriste jihadiste, la hausse des actes antisémites et les activités de groupes criminels organisés impliqués dans le trafic d’êtres humains et la facilitation de la migration illégale.
Une autre justification avancée concerne l’augmentation des passages clandestins à travers la Manche et la mer du Nord, ainsi que la recrudescence des violences entre migrants dans le nord du pays, notamment autour de Dunkerque et Calais. Selon le gouvernement, ces situations créent des « conditions tendues et dangereuses » tant pour les migrants que pour les agents des services frontaliers.
Conséquences pour le transport et la logistique
Pour le secteur du transport, cette nouvelle prolongation de six mois se traduit par des retards potentiels et une hausse des coûts opérationnels.
Les conducteurs de poids lourds et les opérateurs logistiques doivent s’attendre à des délais de passage plus longs, en particulier aux frontières avec l’Allemagne et la Belgique, parmi les plus sollicitées pour le transport international de marchandises.
Les autorités françaises assurent vouloir limiter l’impact des contrôles sur la fluidité du trafic. Cependant, l’expérience des derniers mois montre qu’en pratique, les conducteurs doivent anticiper des perturbations, notamment aux heures de pointe et à proximité des ports et postes-frontières situés dans les zones à forte pression migratoire.