Dès mi-2026, les règles complètes sur le temps de travail, le repos et le détachement des conducteurs, y compris l’obligation de respecter les salaires minimaux du pays d’accueil, deviendront également obligatoires pour les véhicules utilitaires légers. Pour de nombreux conducteurs de ce type de véhicules, ce sera une véritable nouveauté : jusqu’à présent, un simple permis B suffisait, aucune formation spécialisée n’était exigée, et les réglementations européennes du transport ne s’appliquaient pas.
L’absence de préparation pourrait entraîner des sanctions et perturber les chaînes logistiques transfrontalières, c’est pourquoi l’Union internationale des transports routiers (IRU) a lancé un programme de préparation spécifique destiné au marché.
« Notre objectif est de garantir que les conducteurs et les entreprises soient non seulement informés, mais également correctement préparés à respecter la réglementation. Il s’agit de protéger les emplois, d’éviter les sanctions et de maintenir une logistique transfrontalière fluide », souligne Raluca Marian, directrice de l’IRU auprès de l’UE.
L’équipement en tachygraphes intelligents : le principal défi
L’installation de tachygraphes intelligents G2V2 sera, selon l’IRU, le plus grand défi à relever. Les précédentes expériences dans le secteur poids lourd ont montré que retarder la modernisation entraîne des pénuries d’appareils et des files d’attente dans les ateliers agréés, ce qui risque d’immobiliser une partie de la flotte des véhicules légers opérant à l’international.
Formations et sensibilisation réglementaire
La majorité des conducteurs de VUL n’ont jamais été confrontés aux obligations liées aux règles sur les temps de conduite, de repos ou au détachement. L’IRU insiste donc sur l’importance des programmes de sensibilisation et de formations ciblées.
Le 3 septembre, l’IRU a lancé une série de webinaires réunissant des opérateurs et institutions de toute l’Europe. Parmi les participants figuraient des représentants de la Commission européenne, de l’Autorité européenne du travail, de la Cour des comptes européenne, ainsi que des experts nationaux et sectoriels.
Le plan d’action de l’IRU
Le programme comprend :
- Des formations à destination des associations nationales, qui relayeront les connaissances aux opérateurs locaux ;
- Des guides pratiques pour les entreprises de transport et leurs conducteurs ;
- Un dialogue permanent avec les institutions européennes et les autorités de contrôle afin d’assurer une application cohérente des nouvelles règles dans l’ensemble de l’UE.
L’objectif est que la majorité des entreprises et des conducteurs de fourgonnettes soient prêts à répondre aux exigences techniques, juridiques et formatives avant le 1er juillet 2026.