Selon les données publiées par le CCFA, 3 789 poids lourds ont été immatriculés en septembre, soit une progression de 10,8 % par rapport au même mois de 2024.
Derrière ce rebond, une tendance nette : ce sont les tracteurs routiers qui tirent la demande, avec une croissance de +29,8 %, tandis que les porteurs reculent de 6,8 %.
Certains observateurs estiment que cette hausse serait liée à une activité soutenue des loueurs, qui constitueraient des stocks afin d’anticiper les besoins de dernière minute des transporteurs. Une hypothèse qui devra être confirmée sur le dernier trimestre.
Scania et Mercedes-Benz en forte progression
Parmi les constructeurs à fort volume, Scania signe une hausse spectaculaire de +75,5 % (609 unités sur le mois), suivi de Mercedes-Benz à +52,9 % (526 véhicules).
MAN complète le podium des plus fortes progressions avec +21,2 % et 309 immatriculations, lui permettant de devancer Iveco sur les neuf premiers mois de l’année (2 981 contre 2 910).
Le cas d’Isuzu Trucks reste à part: le constructeur affiche +200 % sur le mois, mais avec seulement 21 unités, la variation reste statistiquement limitée.
Renault Trucks reste solidement en tête
Sur la période de janvier à septembre 2025, Renault Trucks conserve sa place de leader en France avec 9 748 immatriculations, soit 29,77 % de part de marché. Le constructeur lyonnais reste toutefois légèrement en deçà du seuil symbolique des 30 %.
Derrière lui, la bataille suédoise entre Volvo Trucks (4 287 unités) et Scania (4 268) reste plus serrée que jamais. Grâce à son excellent mois de septembre, Mercedes-Benz (3 548 immatriculations) passe devant DAF Trucks (3 461) sur les neuf premiers mois de 2025.
Un signal encourageant, mais fragile
Si septembre marque un véritable tournant dans la tendance du marché, les professionnels restent prudents.
Le rebond des tracteurs routiers traduit sans doute une reconstitution de flotte plutôt qu’un redémarrage structurel de la demande. Les trois derniers mois de l’année permettront de dire si 2025 restera un exercice de transition ou si le secteur des véhicules industriels entre dans une phase de redressement durable.